Lorsque la Deuxième Guerre mondiale a commencé, les organismes de services canadiens ont offert leur soutien aux hommes qui s'engageaient. Pour coordonner toute cette aide, le gouvernement fédéral a établi un Bureau de direction des services auxiliaires, qui relevait du ministère de la Défense nationale. C'est ce bureau qui contrôlait où, quand et quels organismes pouvaient intervenir auprès du personnel militaire. Quatre agences ont été autorisées à s'occuper des loisirs dans les campements, les casernes et les communautés dans lesquelles étaient situées les bases militaires, soit les Chevaliers de Colomb (section des Baraquements de l'armée), les Services de guerre des Young Men's Christian Association (YMCA), les Services de guerre de la Légion canadienne et ceux de l'Armée du Salut.
Toutes ces organisations ont lancé différentes campagnes de financement pancanadiennes pour venir en aide aux services de guerre. Cependant, le gouvernement craignait que les Canadiens ne sachent plus qui appuyer avec toutes ces sollicitations et c'est finalement le département des Services de guerre nationaux qui s'est chargé de la situation. Il supervisa la campagne de financement du Fonds de services de guerre en mars 1941 et redistribua les profits en tenant compte des budgets que les agences avaient soumis à un conseil consultatif. Toute cette réglementation accommodait aussi le gouvernement, qui allait lancer des campagnes de financement majeures, soit celles des Certificats d'épargne de guerre et des Obligations de la Victoire.
Avec le soutien financier du Fonds de services de guerre, trois organisations de Summerside ont pu commencer à s'occuper des activités et des installations récréatives pour militaires. Le Red Triangle Club (Club du Triangle rouge) du YMCA, sous l'égide du Y's Men's Club, a ouvert en février 1941. Le 2 mai de la même année, c'était le tour du War Services Club (Club des Services de guerre) de la Légion, puis, le 21 juin, celui de l'Army Hut (Baraquement de l'armée) des Chevaliers de Colomb.
